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Avignon 2008

 

                            30 èmes  Hivernales d'Avignon

                                                       

Les Ailes de Gravité d’Ingeborg LIPTAY

Danse en apesanteur

Aller au son des choses.
La maîtrise d’Ingeborg Liptay n’est plus à vanter, mais la nouvelle création de cette « jeune » artiste, Les Ailes de la gravité, qui suit pendant une demi-heure le « gros son » du groupe de heavy métal « Tool » est une démonstration sidérante de son sens du mouvement et de la construction autant que de son rapport exemplaire à la musique.
Economie de moyen parfaite : un plateau somptueusement nu (lumière Dugied !), avec trois danseurs au costume parfaitement banal. Aucun effet pour lutter avec les guitares électriques, mais un art pour dialoguer, écouter, et traduire en espace, construction et mouvement l’émotion intime de la musique. Un sens de l’espace limpide. Cela passe par des spirales, des relations entre danseurs, des corps dans l’espace, cela ne redit jamais la musique, ne souligne rien, mais dégage une fraîcheur et une simplicité fascinantes. On accède alors à l’étrange sérénité qui se cachait derrière la tempête des riffs et de la batterie.
En première partie Maysha, (pièce de 2006) appuyé sur Miles Davis, traduisait tout aussi finement la fougue désespérée de cette musique, avec une tout aussi parfaite modestie.

Philippe Verrièle. Juil 2008

 

Maysha d’Ingeborg LIPTAY

Buste ouvert et réceptif, mouvements félins, la danse d'Ingeborg Liptay ressemble à du jazz apaisé. Elève de Kurt Jooss et Mary Wigman, Liptay perpétue pourtant un langage abstrait à la Trisha Brown, doublé d'un étonnant sens du collectif. Les trios Maysha et les Ailes de la gravité coulent de source. L'esprit est zen mais jamais passif, la balance parfaite entre suspense et détente. Tout contact avec l'autre y crée une sensation d'apesanteur. Voilà une transe compatible avec la ratio, des corps aussi élégants que rusés qui déjouent chaque chute annoncée, poussant sans cesse les limites de l'équilibre, seul, à deux ou à trois. Cette danse, pourtant très active, procure une sensation d'abandon. Musiques chaudes pour corps en suspension. A la surface tout paraît limpide, mais une énergie complexe circule sur fond de jazz, heavy métal ou bossa. Elle transmet une sagesse de l'existence qui aborde le Jean par le chamanisme et vice versa, comme si Modem Dance et danse contact naissaient sous nos yeux.

Thomas Hahn  

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